Dans les années 70, le mouvement hippie a popularisé la vie en communauté, l’entraide, et prônait un autre système de vie. Mais ces idées n’ont pas perduré et ont vites été abandonnées avec l’arrivée des années 80. Cependant, il existe encore des expériences de ce type qui persistent et qui durent, parmi celles-ci, la plus connue, l’autoproclamée ville libre de Christiana au Danemark.
La naissance du projet
C’est au début des années 70 qu’est proclamée la création d’une société autogérée à Christiana par le biais d’un article dans un journal underground. Le but principal de cet espace libertaire est de rendre chacun des concitoyens y habitant responsable du bien-être de toute la communauté aussi bien d’une manière matériel que psychologique et que la ville soit indépendante économiquement parlant, sans dépendre d’une quelconque aide externe. Comme beaucoup d’initiatives nées à cette époque, elle est bien entendu fortement influencée par tout ce qui constitue le mouvement hippie, l’attrait pour les pratiques orientales, que se soit la relaxation, la médecine, voire même le mode de vie. De même, les pratiques artistiques ont connu dans cette cité libre un essor très intéressant, pouvant donner lieu à des happenings subversifs ou au contraire presque innocents.
Le fonctionnement de Christiana
Même si peu de membres s’en sont réclamés, la gestion de la communauté s’est souvent inspirée des pensées anarchistes, beaucoup de décisions étant par exemple prises par consensus plutôt que par un vote. La ville est gérée par différentes assemblées, chacune ayant un rôle social ou économique à jouer. La seule condition à remplir pour faire partie de la communauté est de dormir dans l’un des nombreux quartiers de la zone libre, aucun loyer n’est obligatoire, mais il est demandé une contribution (d’un montant laissé à la discrétion de chacun) afin que le système continue à fonctionner.
Les problèmes de Christiana
Christiana est en conflit avec les autorités publiques du Danemark principalement en raison de l’importante quantité de drogue qui circulait et était commercialisée au grand jour dans la ville. Problème qui plusieurs fois a failli faire imploser la ville. Dernièrement, elle s’est débarrassé de tous les stands de ventes, cependant, cela n’a pas empêché la vente et crée encore aujourd’hui des tensions.
photo : Bruno Jargot – Wikimedia
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